Rentrée Yoga 2018
Bienvenue à tous!
3 séances à Cognac
Lundi et Mercredi 18h15
Mercredi 10h
Centre Yoga, 55 boulevad Emile Zola, 16100 Cognac
2 séances à Jarnac
Mardi 17h et 18h30
Quai de l'Orangerie, Hôtel Renard, 16200 Jarnac
1 séance à Julienne
Jeudi 19h
Médiathèque, salle des jeunes, 1er étage 16 Julienne (à 15 mn de Cognac)
Rentrée yoga 2017
Bonjour à toutes et tous! Namaste!
Je rentre donc d'un stage intensif d'un mois de yoga Anusara et Jivamukti avec 2 enseignants extraordinaires Jonni-Lyn Friel (Canada) et Todd Tesen (USA).
J'avais envie de me mettre un peu à l'épreuve et de découvrir de nouvelles perspectives sur la façon de pratiquer le yoga et approfondir ma pratique des asana (postures). Aïe Aïe Aïe! Il semble que de l'autre côté de l'Atlantique, on ne connaît pas beaucoup ni les échauffements, ni le yoga tranquille! Lever à 6:00 pratique de 2 heures sur les tapis, sans échauffement ou presque et rythme soutenu...Je me demandais parfois ce que je faisais là, entourée de magnifiques jeunes femmes entre 20 et 30 ans, venues du monde entier, souples comme des lianes et fortes comme des lionnes...ça a été dur! mon corps exclusivement fait de courbatures...Et à mi-chemin, j'ai réalisé que je n'avais pas à entrer en compétition ni à me perdre dans des comparaisons vaseuses, mais juste à entrer en moi-même, comme je sais le faire et à m'exercer de mon mieux, là où je suis. Heureusement, je n'étais pas "à la traîne" en ce qui concerne la philosophie/spiritualité et, bien que j'aie beaucoup appris des cours de Todd, illustrant avec maestria, brio et grande profondeur les différents enseignements de la mythologie et des textes sacrés, je savais déjà où j'allais, contrairement aux jolies lianes ci-dessus mentionnées. Et le yoga, c'est un arbre à 8 branches (nous en reparlerons) dont les postures représentent une seule.
Ce stage intensif m'a apporté beaucoup. Cependant, cela ne changera pas la façon dont nous pratiquons. Vous remarquerez sans doute, pourtant, que je vous propose d'aller un peu plus loin, non dans les postures physiques, mais dans le ressenti du prana, la force vitale.
Je vous attends!
Bienvenue aux nouveaux arrivants!
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Atelier 13/14 Février
Yoga : Le choix de l’amour
Amour : un mot qui fait peur ?
Peur : un chemin vers l’amour?
L’Amour cherche à se regarder honnêtement ; la Peur se cache de tout ce qu’il est trop douloureux de regarder. L’Amour considère de nombreuses possibilités, des perspectives différentes ; la Peur ne cherche qu’à justifier son unique point de vue. L’Amour range son épée ; la peur cherche une nouvelle occasion de sortir son couteau. A chaque instant la vie nous demande de réagir…et ce dont nous nous nourrissons (Amour ou Peur), c’est ce que nous redonnons vers l’extérieur, qui à son tour nous le renvoie. Quelle tendance allons-nous choisir ?
Travail dans la perspective du yoga (pratiques physiques, énergétiques, respiratoires) à travers le mouvement, la relaxation et la méditation autour du thème : comment choisir plus souvent l’amour ?
Sam 13/02/16 16h-19h
ou
Dim 14/02/16 10h13h
35 €
2, rue St-Joseph, 16100 Cognac
Prière de vous inscrire par mail
[email protected]
En guise de réflexion, un premier texte de Elisabeth Kübler Ross :
When You Don't Choose Love You Choose Fear -- (Jan 18, 2010)
Si nous pouvions pénétrer littéralement en vous et éliminer toutes vos peurs, chacune, combien différente serait votre vie ? Pensez-y. Si rien ne vous arrêtait dans l’accomplissement de vos rêves, votre vie serait probablement très différente. C’est la leçon qu’apprennent les mourants. Mourir amène nos plus grandes peurs sur le devant de la scène directement. Cela nous aide à voir qu’une vie différente est possible, et dans cette vision, le reste de nos peurs est englouti. Malheureusement, quand la peur est enfin partie la plupart d’entre nous sommes trop malades ou trop âgés pour faire les choses que nous aurions faites avant, si nous n’avions pas eu si peur. … Ainsi, une leçon est claire : nous devons transcender nos peurs pendant que nous pouvons encore faire ces choses dont nous rêvons. Pour transcender la peur, cependant, nous devons nous déplacer émotionnellement ; nous devons nous déplacer dans l’amour. Le bonheur, l’anxiété, la joie, le ressentiment – nous avons beaucoup de mots pour les nombreuses émotions que nous expérimentons dans nos vies. Mais profondément, en notre centre, ne se trouvent que deux émotions : l’amour et la peur. Toutes les émotions positives viennent de l’amour, toutes les émotions négatives de la peur. De l’amour coule le bonheur, le contentement, la paix, la joie. C’est vrai qu’il n’y a que deux émotions primaires, l’amour et la peur. Mais il est encore plus juste de dire l’amour ou la peur, car nous ne pouvons expérimenter ces émotions ensemble, en même temps. Elles sont en opposition. Si nous sommes dans la peur, nous ne sommes pas dans l’amour. Quand nous sommes à l’endroit de l’amour, nous ne pouvons pas être à l’endroit de la peur. Pouvez-vous vous rappeler d’un moment où vous ressentiez en même temps de l’amour et de la peur ? C’est impossible. On doit décider d’avoir peur ou d’aimer. Il n’y a pas de neutralité dans ces émotions. Si vous ne choisissez pas activement l’amour vous allez vous retrouver dans un lieu de peur ou de ses composantes. Chaque instant offre le choix entre l’un ou l’autre. Et nous devons continuellement faire ces choix, spécialement dans des circonstances difficiles quand notre implication dans l’amour, plutôt qu’à la peur est mis à l’épreuve. Avoir choisi l’amour ne signifie pas que vous n’aurez plus jamais peur. En fait, ça signifie que beaucoup de vos peurs vous seront présentées pour être guéries. C’est un processus incessant. Rappelez-vous que vous aurez peur, quand vous aurez choisi l’amour, comme on a de nouveau faim après avoir mangé. Nous devons continuellement choisir l’amour pour nourrir nos âmes et chasser la peur, tout comme nous mangeons pour nourrir nos corps et pour chasser la faim. Elisabeth Kübler-Ross (Leçons de vie )
03/11/2015
Bonjour à Toutes et à tous!
NAMASTE
Il fait frisquet ce matin, la "rentrée" est bel et bien là!
Les séances de yoga reprennent donc lundi 07 septembre à Cognac et le 08 /09 à Jarnac.
NOUVEAU!
Une nouvelle séance à Gondeville (cour de la mairie) le jeudi à 18h30.
ENFANTS/ADOS
Des séances d'une heure tous les mercredis pour les enfants de 7 à 12 ans à Cognac à partir d'octobre et des ateliers relaxation/concentration pour les ados (12/15 ans) le samedi matin (2 heures) 1 x par mois, à Cognac également. Si vous êtes intéressés pour vos enfants vous pouvez trouver toutes les infos sur le site fun4kidstaichiyoga.jimdo.com (à taper dans la barre de navigation) et éventuellement en parler à vos amis (merci).
Contrairement à mon habitude, je prendrai cette année toutes les vacances scolaires. Et les tarifs des cours sont calculés en fonction du nombre de séances effectivement proposées.
STAGES/ATELIERS
Cependant, vous aurez la possibilité, à votre convenance, de participer à un stage de 2 jours (2x 3 heures le samedi de 16hà 19h et le dimanche de 10hà 13h) pendant les vacances. 5 stages sont proposés, dont vous trouverez les thèmes et les dates sur la page "stages" de ce site.
Le but ici est de travailler en profondeur et d'explorer certaines "branches" du yoga que nous avons rarement l'occasion d'aborder dans les séances hebdomadaires ET de vous inciter à créer une routine, une pratique personnelle quotidienne.
Lors de ces stages, les différents aspects du yoga (en lien avec le thème abordé) sont expérimentés (philosophie, postures, respiration, concentration, méditation, respiration, relaxation). Les documents de support d'enseignement (textes/illustrations) vous seront distribués pour une étude personnelle ultérieure éventuelle.
Et voici un texte bien connu que nous devrions toujours avoir à portée de mémoire:
Notre peur la plus profonde,
Extrait du discours d’investiture à la Présidence de Nelson Mandela, 1994
Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur.
Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toute limite.
C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus.
Nous nous posons la question : ’Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ?’
En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ? Vous êtes un enfant de Dieu.
Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas service au monde.
L’illumination n’est pas de vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres.
Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous.
Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus : elle est en chacun de nous.
Au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière,
Nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même.
En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres.
Voilà! tout un programme! se libérer de nos peurs! le yoga peut nous y aider, éteindre la télévision aussi, par les temps qui courent...
Car, disent les sages, à chaque moment deux chemins s'offrent à nous: celui de la peur et celui de l'amour. Choisissons bien!
Je vous souhaite une excellente semaine et vous attends au yoga.
NAMASTE
Valérie
30/08/14
De "echo vivant"
On me dit
souvent que j’ai vraiment l’air heureuse, que je respire la bonne humeur et que
mon énergie est toujours débordante de vitalité.
C’est vrai que je me sens choyée par
la vie et que de ce fait j’essaie de vivre à 100 % et surtout les deux pieds
bien ancrés dans le moment présent pour ne rien louper de l’instant. J’ai donc
eu envie de vous partager une petite liste des choses qui personnellement
m’aident à garder ce sourire toujours présent même dans les coups durs !
1 : Avoir
une alimentation vivante au maximum : Des fruits et des légumes en abondance,
sans privation…
2 : Dormir
suffisamment, aux bonnes heures et d’un sommeil profond…
3 : Bouger
chaque jour en faisant des activités physiques diverses : Yoga, marche, CAP,
natation, fitness, musculation…
4 : Être
toujours hydraté ! Il faut boire beaucoup d’eau constamment…
5 : Essayer
d’être suffisamment dehors chaque jour pour prendre le soleil, l’air pur, le
pouvoir de la nature…
6 : Méditer
au minimum 10 min par jour, c’est-à-dire réussir à faire le vide complet, ne
plus penser à rien et respirer profondément…
7 : Réussir
à se remémorer chaque jour toutes les chances que nous avons en pratiquant la
gratitude ! Remercier d’être vivant, d’avoir la chance de vivre de petits riens,
de rencontres, de gestes, de sourires ou d’actions… On ne dit jamais assez
merci, on ne dit jamais assez « je t’aime »…
8 :
S’éloigner de la TV, du téléphone et des réseaux sociaux au maximum…
9 : Ne pas
hésiter à dire « NON » à des demandes, des activités, des rencontres… qui ne
nous conviennent pas !
10 :
Écouter son cœur et lui faire confiance pour prendre des décisions, faire des
choix et se sentir guidé…
11 :
S’entourer de personnes inspirantes et positives pour nous en se débarrassant
des personnes polluantes, négatives et qui sucent notre énergie
12 : Garder
la foi et l’espoir en croyant en ses rêves, en son potentiel et en
l’intelligence de la nature…
13 :
Focuser a 100 % sur chaque tache que l’on désire accomplir pour aller au bout de
celle-ci sans perdre de temps…
14 : Ne pas
hésiter (bien au contraire) à se retrouver seul(e) pour apprendre à se
connaître, se comprendre, se découvrir, se ressourcer et se faire du bien…
15 : Ne
JAMAIS faire de mal à autrui (Humains, animaux…)
16 : Se
détacher de nos peurs ! On y fait face, on les intègre, on les dépasse et on les
transforme. « La peur n’évite pas le danger ! »
17 : Être
dans l’équilibre ! C’est à dire, essayer de ne jamais faire « trop » ou « pas
assez », il faut toujours trouver un juste milieu dans toutes nos envies ou
besoins : Dans la nourriture, les sorties, les plaisirs…
18 :
Adopter la discipline comme credo : « Rome ne s’est pas construite en un jour.
“
19 : Aider
les autres sans rien attendre en retour, juste pour le plaisir de donner,
d’offrir et de partager…
20 :
Accepter le changement pour ne pas céder à la routine en acceptant de sortir de
sa zone de confort…
21 :
Trouver ou avoir un travail que l’on aime et qui nous plaît…
22 : Se
donner des objectifs, des défis et des dépassements de soi…
23 : Rester
dans une démarche d’apprentissage, dans une réceptivité à la sagesse : On lit,
on s’informe, on reste curieux et on ne reste pas borné sur une idée ou un point
de vue fixe…
24 : Ne pas
perdre de temps avec le superficiel et le superflu…
25 : Rester
constamment créatif prêt à se servir de notre imagination, de nos émotions et de
nos talents…
26 : Le
simple fait de donner, d’aider, d’éveiller, de conscientiser, d’inspirer, de
provoquer un sourire ou une joie est un moyen sûr pour élever son taux
vibratoire alors ne cessez jamais d’être dans la lumière !
27 : Se
rapprocher des animaux : Chevaux, oiseaux, dauphins…
28 : Aller
à la rencontre des merveilles du monde en visitant des sites sacrés ayant une
haute énergie vibratoire. (exemple : Stonehenge en Angleterre)
29 : La
lecture est un très bon moyen de voyager et de se développer personnellement
pour aller à la rencontre de nouveautés et de choses encore inconnues.
30 : Tout
simplement prendre du temps pour soi sans stresser sans se forcer à toujours
faire quelque chose pour simplement « être » et « faire ». J’espère de tout cœur
que cette petite liste exhaustive vous aura plus et fera de vous des êtres à
haute fréquence vibratoire car plus nous serons nombreux a vivre dans cet état
plus nous influencerons les autres à le devenir…
26/08/2014
Bonjour à tous/toutes!
Voici la traduction d'un article de Michelle Marchildon (prof de yoga aux Etats-Unis) que j'ai trouvé pertinent. J'espère que vous aurez plaisir à le lire.
18 enseignements qui m'ont ouvert l'esprit
1) Tout ce dont j'ai besoin se trouve déjà en moi
La véritable puissance vient de la recherche de l'équilibre intérieur
2) Je peux (jusqu'à un certain point) créer ou recréer ma vie par la visualisation
3) Tout passe. Tout change.
La dépression passera, mais aussi les temps joyeux! nos animaux de compagnie, nos amis, notre famille disparaîtra et nous aussi! Au lieu de me cacher cette vérité, je l'accueille et ma vie en est plus pleine.
4. Les croyances séparent
je me suis libérée des étiquettes : je ne suis pas une yoginiaméricane libérale catholique à tendance bouddhiste. Je suis un être humain. Vous êtes un être humain. Maintenant, nous pouvons entrer en relation!
5. La foi est un lâcher-prise
Avoir la foi ne signifie pas s'accrocher à un dogme, une promesse, un avenir dans les cieux. La foi c'est lâcher prise et accueillir la vie toujours changeante telle qu'elle se présente maintenant.
6. Toute méditation est une bonne méditation
Et encore autre chose: c'est parfaitement ok de méditer pour 30 secondes! Si je médite pour 30 secondes, et prends une petite pause (parce que ce que je viens de vivre était difficile!) et que je reprends ensuite le cours des choses, c'est OK. Certains jours, ce sera 3à minutes, d'autres jours, 30 secondes! La clé est de se poser régulièrement au cours de la journée. De cette façon, j'intègre la méditation dans ma vie et non comme seulement une pratique formelle assise sur mon coussin.
7. Metta.
Apprendre la technique de méditation appelée Mettam'a transformée. Metta signifie bienveillance. La technique de base consiste à envoyer des pensées d'amour bienveillant à nous-mêmes, nos êtres chers, à ceux qui nous sont étrangers , à nos "ennemis" et finalement à chaque être sensible sans exception. Metta est très puissante et peut être pratiquée lors d'une session de méditation ou à tout autre moment.
8. Chaque matin, je nais de nouveau. Ce que je fais aujourd'hui est ce qui importe le plus.
Le passé m'a amenée où je suis, mais c'est du passé. Le futur est totalement incertain. J'aspire à concentrer autant que possible mon attention et mes efforts dans le moment présent, dans la situation courante et dans les relations vivantes que j'entretiens avec moi-même et avec les autres.
9. Egalité d'humeur.
Equilibre mental. Ne pas permettre à mon état mental d'être brinquebalé de tous côtés au moindre sentiment de peine ou de plaisir. Comme toutes ce leçons, cette recherche d'équilibre est un processus qui continue de se développer.
10. Pas de soi.
L'individu séparé que je semble être est une pure illusion, une fiction, une histoire bien rôdée. Lâcher prise de cette personnalité est une pratique de chaque instant, qui libère profondément.
11. La souffrance est le résultat de notre action de 'retenir'
Hier, nous avons pris un bus pour Cali, Colombie. On nous a dit que ça prendrait cinq heures. Après huit heures de trajet, j'avais faim, j'étais fatiguée et très énervée par les horribles films passant en succession rapide sur les écrans du bus et me sentais prête à pleurer de frustration. Je m'accrochais à mon attente qui était un trajet de cinq heures. Ma jeune fille, en revanche, allait bien. Elle n'avait pas d'attentes. A chaque fois que je m'accroche (à quoi que ce soit), je souffre. Aussi j'essaie de ne pas m'accrocher.
12. L'inquiétude n'a pas de sens
J'ai été une personne très inquiète- depuis l'enfance.
Un jour, j'ai lu quelque part que s'inquiéter, c'était faire des plans pour un futur négatif. Cela m'a frappée comme une évidence. Depuis, j'ai arrêté.
13. L'amitié est la plus haute forme d'amour.
Cet enseignement est venu d'Osho. Quand j'ai lu cette phrase, je me suis arrêté net. Cela sonnait si juste! Et bien que je me débattais à l'époque dans les affres de l'amour romantique, je m'aperçois que c'est dans l'amitié que je me suis épanouie le plus. La véritable amitié est fondée sur la confiance et le respect. Les meilleurs mariages sont ceux basés sur une amitié sincère.
14. Les gens difficiles sont les meilleurs professeurs.
15. Aussi, soyez plein de gratitude pour tout et pour tous.
On peut développer la gratitude en cultivant notre appréciation envers les gens adorables - comme envers les gens pénibles- et envers les détails de notre vie quotidienne également
16. Ne montez pas dans le train.
Il existe Mille et une métaphores pour la méditation. Une d'entre (Matthieu Ricard) me parle particulièrement: Je m'imagine assise dans une gare, regardant partir et arriver les trains. Ma conscience pure, c'est la gare et mes pensées, mes sensations, mes émotions, etc. sont les trains. Si je ne prends pas garde, je vais monter dans un train et me retrouver Dieu sait où. Mais au moment où je réalise que je suis dans un train, je me retrouve comme par magie dans la gare, assise et regardant simplement, sans jugement et avec compassion.
17. La respiration, c'est la vie.
Comme le dit l'enseignant bouddhiste Gil Fronsdal, si vous êtes conscient du souffle, vous êtes conscient du moment présent. Notre souffle est avec nous de l'instant où nous sommes nés jusqu'à notre dernier jour. C'est la seule fonction corporelle que nous puissions contrôler. Respirer profondément apporte le calme. La conscience du souffle est la technique de méditation la plus fondamentale vers laquelle je reviens toujours, quoi qu'il arrive.
18. Que votre mental soit aussi vaste que le ciel.
Quand je me sens intransigeante ou contrainte prisonnière, je me rappelle de rendre mon esprit aussi vaste que le ciel et cela m'aide
(Librement traduit de Michelle Marchildon "18 spiritual teachings that blew my mind open")
Laissez la paix s’élever en vous, dans chaque partie de votre corps ; chaque fois qu’il y aura de la paix en vous, il n’y aura pas de place pour quoi que ce soit d’autre, chaque fois qu’il y aura de l’amour en vous, il n’y aura pas de place pour quoi que ce soit d’autre et vous deviendrez un instrument de cette paix et de cet Amour où que vous soyez et quoi que vous fassiez.
Vishwananada
Vishwananada
Septembre 2011
Le Bouddha de la cuisine...
Am I Awake?
(Un texte du Vihangam Yoga...)
Suis-je bien réveillé?
Il y avait mon nom et ma photo sur la page nécrologique. Ce n’était pas un bon cliché, ai-je pensé, alors que je la regardai distraitement. Et un cri de terreur s’est échappé de moi, « que fait ma photo dans la colonne nécrologique ? » Je me souvins, une douleur aigüe hier soir dans la poitrine. Je regardai autour de moi, c’était le matin mais mon café n’avait pas été préparé. Des gens entraient dans la maison et passaient par la porte de la chambre. J’entrai également et regardai le lit. J’étais là, allongé, mort.
Les gens avaient les yeux posés sur moi, peu étaient en larmes, et certains, remarquai-je, avaient l’air soulagés. « Ecoutez ! » me mis-je à crier, « je suis là, je vais bien, je ne suis pas mort ». Personne ne m’entendait. Ils « me » regardaient tous, allongé sur le lit. Je retournai dans le salon. Le cercueil était arrivé. On était en train de l’installer au centre de la pièce. Je les regardai porter mon corps et l’y installer.
“Je ne suis pas encore prêt à partir », m’écriai-je, « J’ai encore du travail. Ne m’enterrez pas avant que je sois prêt ! ».
Je regardai autour de moi. « Où est ma famille ? » me demandai-je. Ils étaient dans la pièce d’à côté. « Cet homme, qui est-il et que fait-il ici ? » “Ah ! Ma famille est trop affairée à s’occuper des assurances vie ». « Je ne suis pas mort », criai-je vers ma femme et mes enfants. « Je vous aime tant et vous me l’avez toujours rendu. Etait-ce seulement parce que c’est moi qui gagnais de l’argent pour vous ? »
J’entendis les chants venir de la pièce d’à côté. J’entrai alors qu’ils chantaient mon chant préféré. Il y avait des larmes dans les yeux d’un homme qui chantait aussi.
Ma chienne entra et se mit à sentir mon cercueil. Elle n’avait pas l’air trop affectée par ma disparition. Elle bailla en s’étirant et s’endormit.
Les chants s’arrêtèrent quand le prêtre entra. Il s’assit près de l’homme qui pleurait et se pencha vers lui pour lui parler. Je m’approchai pour entendre ce qu’il demandait. « Cet homme qui est mort, a t-il fait quelque chose de bien dans sa vie ? » . L’homme qui pleurait secoua la tête négativement. « Alors pourquoi pleurez-vous ? » demanda le prêtre. “Il faut bien montrer du chagrin” répondit l’homme en pleurs.
“Mon Dieu!” m’écriai-je à l’agonie, “Est-ce tout ce que je voulais faire de ma vie?” Puis, je me rappelai que je n’avais jamais cru en Dieu. « Mais on dit que tu es juste et bon. Dieu, Où es-tu ? »
“Oui, Je suis juste, tu as raison. As-tu fait quoi que ce soit pour te rapprocher de moi ? ». Ces mots de Dieu transpercèrent mon âme.
“Qu’ai-je appris de la vie? Quelle que soit la raison pour laquelle je suis mort, tout est perdu de toute façon. Et ce sont d’autres choses qui préoccupent ma famille, à présent. Je me suis sans arrêt tenu trop occupé de ces choses- la sans accomplir concrètement des actes qui m’auraient rapproché de Dieu. » Je m’écriai au désespoir, « O Seigneur, me donneras-tu une autre chance ? »
C’est alors que mon épouse me réveilla « Tu criais dans ton sommeil ! », dit-elle. Je me demandai alors : « suis-je bien réveillé ? ».
(Un texte du Vihangam Yoga...)
Suis-je bien réveillé?
Il y avait mon nom et ma photo sur la page nécrologique. Ce n’était pas un bon cliché, ai-je pensé, alors que je la regardai distraitement. Et un cri de terreur s’est échappé de moi, « que fait ma photo dans la colonne nécrologique ? » Je me souvins, une douleur aigüe hier soir dans la poitrine. Je regardai autour de moi, c’était le matin mais mon café n’avait pas été préparé. Des gens entraient dans la maison et passaient par la porte de la chambre. J’entrai également et regardai le lit. J’étais là, allongé, mort.
Les gens avaient les yeux posés sur moi, peu étaient en larmes, et certains, remarquai-je, avaient l’air soulagés. « Ecoutez ! » me mis-je à crier, « je suis là, je vais bien, je ne suis pas mort ». Personne ne m’entendait. Ils « me » regardaient tous, allongé sur le lit. Je retournai dans le salon. Le cercueil était arrivé. On était en train de l’installer au centre de la pièce. Je les regardai porter mon corps et l’y installer.
“Je ne suis pas encore prêt à partir », m’écriai-je, « J’ai encore du travail. Ne m’enterrez pas avant que je sois prêt ! ».
Je regardai autour de moi. « Où est ma famille ? » me demandai-je. Ils étaient dans la pièce d’à côté. « Cet homme, qui est-il et que fait-il ici ? » “Ah ! Ma famille est trop affairée à s’occuper des assurances vie ». « Je ne suis pas mort », criai-je vers ma femme et mes enfants. « Je vous aime tant et vous me l’avez toujours rendu. Etait-ce seulement parce que c’est moi qui gagnais de l’argent pour vous ? »
J’entendis les chants venir de la pièce d’à côté. J’entrai alors qu’ils chantaient mon chant préféré. Il y avait des larmes dans les yeux d’un homme qui chantait aussi.
Ma chienne entra et se mit à sentir mon cercueil. Elle n’avait pas l’air trop affectée par ma disparition. Elle bailla en s’étirant et s’endormit.
Les chants s’arrêtèrent quand le prêtre entra. Il s’assit près de l’homme qui pleurait et se pencha vers lui pour lui parler. Je m’approchai pour entendre ce qu’il demandait. « Cet homme qui est mort, a t-il fait quelque chose de bien dans sa vie ? » . L’homme qui pleurait secoua la tête négativement. « Alors pourquoi pleurez-vous ? » demanda le prêtre. “Il faut bien montrer du chagrin” répondit l’homme en pleurs.
“Mon Dieu!” m’écriai-je à l’agonie, “Est-ce tout ce que je voulais faire de ma vie?” Puis, je me rappelai que je n’avais jamais cru en Dieu. « Mais on dit que tu es juste et bon. Dieu, Où es-tu ? »
“Oui, Je suis juste, tu as raison. As-tu fait quoi que ce soit pour te rapprocher de moi ? ». Ces mots de Dieu transpercèrent mon âme.
“Qu’ai-je appris de la vie? Quelle que soit la raison pour laquelle je suis mort, tout est perdu de toute façon. Et ce sont d’autres choses qui préoccupent ma famille, à présent. Je me suis sans arrêt tenu trop occupé de ces choses- la sans accomplir concrètement des actes qui m’auraient rapproché de Dieu. » Je m’écriai au désespoir, « O Seigneur, me donneras-tu une autre chance ? »
C’est alors que mon épouse me réveilla « Tu criais dans ton sommeil ! », dit-elle. Je me demandai alors : « suis-je bien réveillé ? ».
Septembre 2011
Bonjour!
"Il s'agit d'aller dans les profondeurs pour renaître à la vie ou bien d'agir sans discernement et donc de mourir à la richesse de la vie"
Clarissa Pinkola Estes "femmes qui courrent avec les loups"
Aller dans les profondeurs! Hum...c'est tout de même plus facile d'aller faire un petit tour au supermarché ou au centre ville pour essayer de trouver une paire de chaussures, un objet de déco, ou même un nième roman d'aventures afin de combler le vide intérieur et la solitude (même si l'on ne vit pas seul(e) que l'on ressent parfois...Ou bien peut-être regarder "les feux de l'amour"? ou "plus belle la vie"? et essayer, encore une fois, d'étouffer cette petite voix qui nous serine: "n'y a t il pas autre chose à faire? Ne peux-tu pas t'asseoir un peu, arrêter de faire, de remplir (artificiellement) le vide des jours, la "légèreté de l'être", de mettre un couvercle étanche sur l'âme qui cherche à te parler?
Aller dans les profondeurs...Mais que va-t on y trouver?
On risque bien d'ouvrir une boîte de Pandore dont nous n'avons aucune envie de vérifier le contenu poussiéreux, obsolète et pourquoi pas douloureux...
Pourtant, de nos jours, il semble que la peur, sinon l'angoisse étalent leurs racines dans notre quotidien...Pas étonnant avec ces informations catastrophiques, monstrueuses (18 000 enfants qui meurent de faim par jour dans le monde!!!), Fukushima, les orages, les tempêtes, les cyclones, le soleil si puissant qu'on n'en supporte plus la lumière, l'effondrement bancaire, économique et...finalement, est-on tellement satisfaite de cette nouvelle paire de chaussures?
De plus en plus nombreux les gens rongés par le stress, l'insomnie, les attaques de panique, l'agoraphobie et j'en passe!
Il semble que Dieu nous ait abandonnés! comment est-il possible que le monde aille aussi mal? Et le temps qui file, file, file...N'avez-vous pas remarqué? (il paraît que ça vient du fait que nous évoluons et que nous engrangeons des tonnes d'informations sans arrêt, là où on n'apprenait que quelques nouvelles données par ci par là "dans le temps"!
En tout cas, nul ne peut nier qu'il se passe quelque chose sur notre terre...Les hommes semblent se réveiller d'un long sommeil et réaliser que les chemins que cette société de consommation nous ont fait prendre ne mènent nulle part...Ou plutôt si: à ce vide et à cette solitude ressentis dont je parlais plus haut! (peut-on vraiment se réjouir de remplir nos vies de gadgets à 2 sous quand on sait qu'ils ont été fabriqués par des frères humains à des milliers de kilomètres dans des conditions défiant les droits de l'homme les plus basiques?)
Alors que faire? Loin de moi l'idée de vous donner des leçons (cette angoisse je la ressens aussi parfois, malgré une foi puissante qui a guidé ma vie jusqu'ici...et sauvée de tant de situations!)) mais plutôt de vous diriger vers des pistes de "sortie" autres que l'analyse rationnelle et mentale (qui se mord la queue, comme nous le savons).
Les "éveillés" nous conseillent vivement de "lâcher prise" , d'accepter ce qui est et de rester dans le moment présent. Eckardt Tolle est à ce propos (entre autres) un excellent enseignant en la matière.
Accepter, accueillir, sans rêler, sans s'accrocher, sans immédiatement mettre en route les émotions négatives premières causes du stress si dangereux! (colère, exaspération, frustration...) et pourtant ne pas rester indifférents (apathie, anesthésie télévisuelle et autre, hyperactivité, etc ). Mon Dieu comme il est peu aisé de vivre l'esprit tranquille à notre époque!
Une chose est sûre: on ne changera pas le monde! Mais on peut agir sur le monde en commençant par travailler sur la matière la plus proche de nous: nous-mêmes!!! rappelez-vous le conseil de Gandhi: devenez le changement que vous voulez voir dans le monde; celui de Socrates: connais-toi toi-même; celui de Jésus: aime ton prochain comme toi-même, celui de Bouddha: sois une lumière pour toi-même...
Le yoga, parmi d'autres voies traditionnelles tout aussi valables nous permet de commencer ou d'affiner ce travail de développement personnel, de recherche de notre nature essentielle (qui, elle, n'est pas vide mais au contraire UNE avec TOUT ce qui existe! ça fait du monde...).
Car si nous ne prenons pas la ferme décision de prendre soin de notre âme régulièrement: le lundi et le mercredi, je m'allonge en savasana et je viens écouter ce que j'ai à me dire au-delà des infinies délibérations stériles du mental inférieur...), si nous ne créons pas pour nous-même un espace silencieux, au cours de yoga ou à la maison (un fauteuil confortable, un tapis de yoga, une bougie, un bouquet de fleurs, un bâton d'encens et/ou une représentation divine parlant à notre coeur et le tour est joué! vous avez votre espace sacré!), un moment régulier de retour à soi, d'introspection, de méditation (la méditation, ce n'est pas sorcier! il suffit de s'asseoir et de rester immobile! vous allez prendre conscience du mental qui, comme un singe, saute d'idée en idée, de souvenir en projection, de désir en regret, ne s'arrêtant jamais! mais ce n'est pas grave! notre rôle et notre responsabilité est d'y être! dans ce fauteuil, ou sur ce tapis! sans chercher à contrôler les pensées de jugement, les pensées obsessionnelles, etc. Même pas besoin de méthode! il suffit de s"asseoir et de ne plus bouger pendant 20 minutes, par exemple. Au bout de quelques jours, votre corps, votre mental, votre âme reconnaîtront ce rendez-vous dès que vous allumerez la bougie, et là...là... laissez vous guider par le maître intérieur, par votre âme même, qui, enfin, vous voit à l'écoute et peut donc vous aider à sortir du labyrinthe! Respirez lentement, consciement, profondément comme si vous aviez tout votre temps (les tâches diverses attendront), et appréciez chaque jour davantage ce rendez-vous avec l'âme. Lalit (du Vihangam yoga) a insisté dans chacune des conférences sur le fait que notre énergie, faite pour aller vers l'âme, était constamment prise en otage par le mental! si bien qu'elle n'arrive presque jamais à atteindre son but; l'âme, l'essence de ce que nous sommes.
Alors oui! se regarder en face, se "prendre sur le fait" et arrêter net quand nous avons conscience de la négativité mentale, se retrouver régulièrement dans le silence de notre intimité, pardonner aux autres, se pardonner à soi-même, développer la compassion, faire des exercices de yoga pour débarasser le corps des toxines, ne jamais cesser de rêver, savoir que nous ne comptons pas pour du beurre, qui que nous soyons, car nous sommes tous liés, et car notre énergie, nos vibrations ont une influence certaine sur les autres, comprendre que pratiquer le yoga c'est aussi aider les autres, et tant de choses encore...
Respecter les quatre accords toltèques (1. Que votre parole soit impeccable 2. Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle 3. Ne faites pas de suppositions 4. Faites toujours de votre mieux), respecter l'enseignement du christ, ou respecter les principes boudhistes, les principes du yoga, comme vous voudrez! mais accrochez-vous aux paroles des sages et à leurs enseignements et, plus important encore accrochez vous à votre âme propre. (je me parle également à moi-même, que les choses soient claires...)
Ci-dessous un article d' Eckardt Tolle dont je vous parlais et qui exprime tout cela tellement mieux! Bonne lecture!
Vous n’êtes pas votre mental
Le plus grand obstacle à l’illumination
L’illumination, c’est quoi ?
Un mendiant était assis sur le bord d’un chemin depuis plus de trente ans. Un jour, un étranger passa devant lui. « Vous avez quelques pièces de monnaie pour moi ? » marmotta le mendiant en tendant sa vieille casquette de base-ball d’un geste automatique. « Je n’ai rien à vous donner », répondit l’étranger, qui lui demanda par la suite: « Sur quoi êtes-vous assis ? » « Sur rien, répondit le mendiant, juste une vieille caisse. Elle me sert de siège depuis aussi longtemps que je puisse m’en souvenir. » « Avez-vous jamais regardé ce qu’il y avait dedans ? » demanda l’étranger. « Non, répliqua le mendiant, pour quelle raison ? Il n’y a rien. » « Jetez-y donc un coup d’oeil », insista l’étranger. Le mendiant réussit à ouvrir le couvercle en le forçant. Avec étonnement, incrédulité et le coeur rempli d’allégresse, il constata que la caisse était pleine d’or.
Je suis moi-même cet étranger qui n’a rien à vous donner et qui vous dit de regarder à l’intérieur. Non pas à l’intérieur d’une caisse, comme dans cette parabole, mais dans un lieu encore plus proche de vous : en vous-même.
“Mais je ne suis pas un mendiant”, puis-je déjà vous entendre rétorquer.
Ceux qui n’ont pas trouvé leur véritable richesse, c’est-à-dire la joie radieuse de l’Être et la paix profonde et inébranlable qui l’accompagnent, sont des mendiants, même s’ils sont très riches sur le plan matériel. Ils se tournent vers l’extérieur pour récolter quelques miettes de plaisir et de satisfaction, pour se sentir validés, sécurisés ou aimés, alors qu’ils abritent en eux un trésor qui non seulement recèle toutes ces choses, mais qui est aussi infiniment plus grandiose que n’importe quoi que le monde puisse leur offrir.
Le terme “illumination” évoque l’idée d’un accomplissement surhumain, et l’ego aime s’en tenir à cela. Mais l’illumination est tout simplement votre état naturel, la sensation de ne faire qu’un avec l’Être. C’est un état de fusion avec quelque chose de démesuré et d’indestructible. Quelque chose qui, presque paradoxalement, est essentiellement vous mais pourtant beaucoup plus vaste que vous. L’illumination, c’est trouver votre vraie nature au-delà de tout nom et de toute forme. Votre incapacité à ressentir cette fusion fait naître l’illusion de la division, la division face à vous-même et au monde environnant. C’est pour cela que vous vous percevez, consciemment ou non, comme un fragment isolé. La peur survient et le conflit devient la norme, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
J’affectionne la définition simple que donne Gautama le Bouddha de l’illumination : il affirme que c’est “la fin de la souffrance”. Cela n’a rien de surhumain, n’est-ce pas ? Bien sûr, comme telle, cette définition est incomplète, car elle exprime seulement ce que l’illumination n’est pas, c’est-à-dire qu’elle n’est pas souffrance. Mais que reste-t-il quand il n’y a plus de souffrance ? Bouddha garde le silence là-dessus et son silence sous-entend que c’est à vous de le découvrir. Il retient une définition par la négative afin que le « mental » ne puisse pas en faire une croyance ou un accomplissement surhumain, un objectif qu’il vous soit impossible à atteindre. Malgré cette précaution de la part de Bouddha, la majorité des bouddhistes croient encore que l’illumination est l’apanage de Bouddha et non le leur, du moins pas dans cette vie-ci.
Vous avez employé le terme “Être”. Pouvez-vous en expliquer la signification ?
L’être est LA vie éternelle et omniprésente qui existe au-delà des myriades de formes de vie assujetties au cycle de la naissance et de la mort. L’Être n’existe cependant pas seulement au-delà mais aussi au coeur de toute forme ; il constitue l’essence invisible et indestructible la plus profonde. En d’autres termes, l’Être vous est accessible immédiatement et représente votre moi le plus profond, votre véritable nature. Mais ne cherchez pas à le saisir avec votre « mental » ni à le comprendre. Vous pouvez l’appréhender seulement lorsque votre “mental” s’est tu. Quand vous êtes présent, quand votre attention est totalement et intensément dans le présent, vous pouvez sentir l’Être. Mais vous ne pouvez jamais le comprendre mentalement. Retrouver cette présence à l’Être et se maintenir dans cet état de « sensation de réalisation », c’est cela l’illumination.
Lorsque vous utilisez le terme “Être”, faites-vous référence à Dieu ? Si oui, pourquoi n’employez-vous pas le terme “Dieu” ?
Le mot « Dieu » s’est vidé de son sens, car on en a abusé pendant des millénaires. Je l’emploie parfois, mais avec parcimonie. Quand j’affirme que le terme est galvaudé, je veux dire que certaines gens, qui n’ont jamais ne serait-ce qu’entrevu le sacré ni même jamais eu le moindre aperçu de l’infinie vastitude que le mot abrite, recourent à ce terme avec grande conviction, comme s’ils savaient de quoi ils parlent. Ou bien que d’autres personnes le rejettent, comme si elles savaient ce qu’elles nient. Cet abus d’emploi a donné naissance, par l’ego, à d’absurdes croyances, affirmations et illusions du genre « Mon ou notre Dieu est le seul Dieu véritable et votre Dieu est faux » ou encore comme le célèbre énoncé de Nietzsche : « Dieu est mort. »
Le mot « Dieu » est devenu un concept fermé. Dès qu’il est prononcé, une image mentale se crée, qui n’est peut-être plus celle d’un vieux patriarche à la barbe blanche, mais qui reste encore et toujours une représentation mentale de quelqu’un ou de quelque chose qui se trouve en dehors de vous. Qui plus est, inévitablement du genre masculin.
Ni le terme « Dieu », ni « Être », ni quelque autre expression que ce soit ne peut définir ou expliquer l’ineffable réalité qu’abrite le mot en question. En fait, la seule question importante à se poser est la suivante : “Ce mot vous aide-t-il ou vous empêche-t-il de faire l’expérience de ce qu’il désigne ?” Fait-il référence à cette réalité transcendantale qui existe au-delà de lui-même ou s’emploie-t-il à tort et à travers pour ne devenir rien de plus qu’une idée à laquelle votre tête peut croire, qu’une idole mentale ?
À l’instar du terme « Dieu », le mot « Être » n’explique rien. Par contre, il a l’avantage d’être un concept ouvert. Il ne réduit pas l’infini invisible à une entité finie et il est impossible de s’en faire une image mentale. Personne ne peut se déclarer être l’unique détenteur de l’Être, car il s’agit de votre essence même et que celle-ci vous est accessible immédiatement sous la forme de la sensation de votre propre présence, de la réalisation de ce « Je suis » qui précède le « Je suis ceci ou cela ».
Le pas à franchir entre le terme « Être » et l’expérience d’« Être » est donc plus petit.
Qu’est-ce qui nous empêche le plus de connaître cette réalité ?
C’est l’identification au « mental », car celle-ci amène la pensée à devenir compulsive. L’incapacité à s’arrêter de penser est une épouvantable affliction. Nous ne nous en rendons pas compte parce que presque tout le monde en est atteint : nous en venons à la considérer comme normale. Cet incessant bruit mental vous empêche de trouver ce royaume de calme intérieur qui est indissociable de l’« Être ». Ce bruit crée également un faux moi érigé par l’ego qui projette une ombre de peur et de souffrance sur tout. Nous reviendrons plus en détail sur tout cela.
Le philosophe français Descartes a cru avoir découvert la vérité la plus fondamentale quand il fit sa célèbre déclaration: “Je pense, donc je suis”. Il venait en fait de formuler l’erreur la plus fondamentale, celle d’assimiler la pensée à l’être et l’identité à la pensée. Le penseur compulsif, c’est-à-dire presque tout un chacun, vit dans un état d’apparente division, dans un monde déraisonnablement complexe où foisonnent perpétuellement problèmes et conflits, un monde qui reflète l’incessante fragmentation du mental. L’illumination est un état de plénitude, d’unité avec le Tout et donc de paix. C’est un état d’unité avec la vie sous sa forme manifeste, soit le monde, et avec la vie sous sa forme non manifeste, c’est-à-dire votre moi. Un état d’unité avec l’être. L’illumination est non seulement la fin de la souffrance et du perpétuel conflit en soi ou avec le monde extérieur, mais aussi d’un épouvantable esclavage, celui de l’incessante pensée. C’est une incroyable libération !
L’identification au mental crée chez vous un écran opaque de concepts, d’étiquettes, d’images, de mots, de jugements et de définitions qui empêchent toute vraie relation. Cet écran s’interpose entre vous et vous-même, entre vous et votre, prochain, entre vous et la nature, entre vous et le divin. C’est cet écran de pensées qui amène cette illusion de division, l’illusion qu’il y a vous et un « autre », totalement séparé de vous. Vous oubliez un fait essentiel : derrière le plan des apparences physiques et de la diversité des formes, vous ne faites qu’un avec tout ce qui est. Et quand je dis que vous oubliez, je veux dire que vous ne pouvez plus sentir cet état d’unité comme étant une réalité qui coule de source. Il se peut que vous la croyiez vraie, mais vous ne l’appréhendez plus comme telle. Une croyance peut certes vous réconforter. Par contre, seule l’expérience peut vous libérer.
Penser est devenu une maladie et celle-ci survient quand les choses sont déséquilibrées. Par exemple, il n’y a rien de mal à ce que les cellules du corps se divisent pour se multiplier. Mais lorsque ce phénomène s’effectue sans aucun égard pour l’organisme dans sa totalité, les cellules prolifèrent et la maladie s’installe.
Le mental est un magnifique outil si l’on s’en sert à bon escient. Dans le cas contraire, il devient très destructeur. Plus précisément, ce n’est pas tant que vous utilisez mal votre « mental » ; c’est plutôt qu’en général vous ne vous en servez pas du tout, car c’est lui qui se sert de vous. Et c’est cela la maladie, puisque vous croyez être votre mental. C’est cela l’illusion. L’outil a pris possession de vous.
Je ne suis pas tout à fait d’accord. C’est vrai que mes pensées sont souvent sans objet, comme chez la plupart des gens, mais je peux encore décider d’utiliser mon mental pour acquérir ou accomplir des choses. C’est ce que je fais tout le temps.
Ce n’est pas parce que vous réussissez à terminer un jeu de mots croisés ou à fabriquer une bombe atomique que vous savez vous servir de votre mental. Ce dernier aime se faire les dents sur des problèmes, comme les chiens le font avec les os. Voilà pourquoi il fait des mots croisés et invente des bombes atomiques, alors que vous, l’Être, ne portez intérêt ni à l’un ni à l’autre. Laissez-moi vous poser les questions suivantes: « Pouvez-vous vous libérer du mental quand vous le voulez ? Avez-vous réussi à trouver l’interrupteur qui le met hors circuit ? »
Vous voulez dire arrêter complètement de penser ? Non, je ne réussis pas, sauf pour un instant ou deux.
Dans ce cas, le mental se sert de vous et vous vous êtes inconsciemment identifié à lui. Par conséquent, vous ne savez même pas que vous êtes son esclave. C’est un peu comme si vous étiez possédé sans le savoir et que vous preniez l’entité qui vous possède pour vous. La liberté commence quand vous prenez conscience que vous n’êtes pas cette entité, c’est-à-dire le penseur. En sachant cela, vous pouvez alors surveiller cette entité. Dès l’instant où vous vous mettez à observer le penseur, un niveau plus élevé de conscience est activé et vous comprenez petit à petit qu’il existe un immense royaume d’intelligence au-delà de la pensée et que celle-ci ne constitue qu’un infime aspect de cette intelligence. Vous réalisez aussi que toutes les choses vraiment importantes - la beauté, l’amour, la créativité, la joie, la paix - trouvent leur source au-delà du mental. Et vous commencez alors à vous éveiller
"Il s'agit d'aller dans les profondeurs pour renaître à la vie ou bien d'agir sans discernement et donc de mourir à la richesse de la vie"
Clarissa Pinkola Estes "femmes qui courrent avec les loups"
Aller dans les profondeurs! Hum...c'est tout de même plus facile d'aller faire un petit tour au supermarché ou au centre ville pour essayer de trouver une paire de chaussures, un objet de déco, ou même un nième roman d'aventures afin de combler le vide intérieur et la solitude (même si l'on ne vit pas seul(e) que l'on ressent parfois...Ou bien peut-être regarder "les feux de l'amour"? ou "plus belle la vie"? et essayer, encore une fois, d'étouffer cette petite voix qui nous serine: "n'y a t il pas autre chose à faire? Ne peux-tu pas t'asseoir un peu, arrêter de faire, de remplir (artificiellement) le vide des jours, la "légèreté de l'être", de mettre un couvercle étanche sur l'âme qui cherche à te parler?
Aller dans les profondeurs...Mais que va-t on y trouver?
On risque bien d'ouvrir une boîte de Pandore dont nous n'avons aucune envie de vérifier le contenu poussiéreux, obsolète et pourquoi pas douloureux...
Pourtant, de nos jours, il semble que la peur, sinon l'angoisse étalent leurs racines dans notre quotidien...Pas étonnant avec ces informations catastrophiques, monstrueuses (18 000 enfants qui meurent de faim par jour dans le monde!!!), Fukushima, les orages, les tempêtes, les cyclones, le soleil si puissant qu'on n'en supporte plus la lumière, l'effondrement bancaire, économique et...finalement, est-on tellement satisfaite de cette nouvelle paire de chaussures?
De plus en plus nombreux les gens rongés par le stress, l'insomnie, les attaques de panique, l'agoraphobie et j'en passe!
Il semble que Dieu nous ait abandonnés! comment est-il possible que le monde aille aussi mal? Et le temps qui file, file, file...N'avez-vous pas remarqué? (il paraît que ça vient du fait que nous évoluons et que nous engrangeons des tonnes d'informations sans arrêt, là où on n'apprenait que quelques nouvelles données par ci par là "dans le temps"!
En tout cas, nul ne peut nier qu'il se passe quelque chose sur notre terre...Les hommes semblent se réveiller d'un long sommeil et réaliser que les chemins que cette société de consommation nous ont fait prendre ne mènent nulle part...Ou plutôt si: à ce vide et à cette solitude ressentis dont je parlais plus haut! (peut-on vraiment se réjouir de remplir nos vies de gadgets à 2 sous quand on sait qu'ils ont été fabriqués par des frères humains à des milliers de kilomètres dans des conditions défiant les droits de l'homme les plus basiques?)
Alors que faire? Loin de moi l'idée de vous donner des leçons (cette angoisse je la ressens aussi parfois, malgré une foi puissante qui a guidé ma vie jusqu'ici...et sauvée de tant de situations!)) mais plutôt de vous diriger vers des pistes de "sortie" autres que l'analyse rationnelle et mentale (qui se mord la queue, comme nous le savons).
Les "éveillés" nous conseillent vivement de "lâcher prise" , d'accepter ce qui est et de rester dans le moment présent. Eckardt Tolle est à ce propos (entre autres) un excellent enseignant en la matière.
Accepter, accueillir, sans rêler, sans s'accrocher, sans immédiatement mettre en route les émotions négatives premières causes du stress si dangereux! (colère, exaspération, frustration...) et pourtant ne pas rester indifférents (apathie, anesthésie télévisuelle et autre, hyperactivité, etc ). Mon Dieu comme il est peu aisé de vivre l'esprit tranquille à notre époque!
Une chose est sûre: on ne changera pas le monde! Mais on peut agir sur le monde en commençant par travailler sur la matière la plus proche de nous: nous-mêmes!!! rappelez-vous le conseil de Gandhi: devenez le changement que vous voulez voir dans le monde; celui de Socrates: connais-toi toi-même; celui de Jésus: aime ton prochain comme toi-même, celui de Bouddha: sois une lumière pour toi-même...
Le yoga, parmi d'autres voies traditionnelles tout aussi valables nous permet de commencer ou d'affiner ce travail de développement personnel, de recherche de notre nature essentielle (qui, elle, n'est pas vide mais au contraire UNE avec TOUT ce qui existe! ça fait du monde...).
Car si nous ne prenons pas la ferme décision de prendre soin de notre âme régulièrement: le lundi et le mercredi, je m'allonge en savasana et je viens écouter ce que j'ai à me dire au-delà des infinies délibérations stériles du mental inférieur...), si nous ne créons pas pour nous-même un espace silencieux, au cours de yoga ou à la maison (un fauteuil confortable, un tapis de yoga, une bougie, un bouquet de fleurs, un bâton d'encens et/ou une représentation divine parlant à notre coeur et le tour est joué! vous avez votre espace sacré!), un moment régulier de retour à soi, d'introspection, de méditation (la méditation, ce n'est pas sorcier! il suffit de s'asseoir et de rester immobile! vous allez prendre conscience du mental qui, comme un singe, saute d'idée en idée, de souvenir en projection, de désir en regret, ne s'arrêtant jamais! mais ce n'est pas grave! notre rôle et notre responsabilité est d'y être! dans ce fauteuil, ou sur ce tapis! sans chercher à contrôler les pensées de jugement, les pensées obsessionnelles, etc. Même pas besoin de méthode! il suffit de s"asseoir et de ne plus bouger pendant 20 minutes, par exemple. Au bout de quelques jours, votre corps, votre mental, votre âme reconnaîtront ce rendez-vous dès que vous allumerez la bougie, et là...là... laissez vous guider par le maître intérieur, par votre âme même, qui, enfin, vous voit à l'écoute et peut donc vous aider à sortir du labyrinthe! Respirez lentement, consciement, profondément comme si vous aviez tout votre temps (les tâches diverses attendront), et appréciez chaque jour davantage ce rendez-vous avec l'âme. Lalit (du Vihangam yoga) a insisté dans chacune des conférences sur le fait que notre énergie, faite pour aller vers l'âme, était constamment prise en otage par le mental! si bien qu'elle n'arrive presque jamais à atteindre son but; l'âme, l'essence de ce que nous sommes.
Alors oui! se regarder en face, se "prendre sur le fait" et arrêter net quand nous avons conscience de la négativité mentale, se retrouver régulièrement dans le silence de notre intimité, pardonner aux autres, se pardonner à soi-même, développer la compassion, faire des exercices de yoga pour débarasser le corps des toxines, ne jamais cesser de rêver, savoir que nous ne comptons pas pour du beurre, qui que nous soyons, car nous sommes tous liés, et car notre énergie, nos vibrations ont une influence certaine sur les autres, comprendre que pratiquer le yoga c'est aussi aider les autres, et tant de choses encore...
Respecter les quatre accords toltèques (1. Que votre parole soit impeccable 2. Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle 3. Ne faites pas de suppositions 4. Faites toujours de votre mieux), respecter l'enseignement du christ, ou respecter les principes boudhistes, les principes du yoga, comme vous voudrez! mais accrochez-vous aux paroles des sages et à leurs enseignements et, plus important encore accrochez vous à votre âme propre. (je me parle également à moi-même, que les choses soient claires...)
Ci-dessous un article d' Eckardt Tolle dont je vous parlais et qui exprime tout cela tellement mieux! Bonne lecture!
Vous n’êtes pas votre mental
Le plus grand obstacle à l’illumination
L’illumination, c’est quoi ?
Un mendiant était assis sur le bord d’un chemin depuis plus de trente ans. Un jour, un étranger passa devant lui. « Vous avez quelques pièces de monnaie pour moi ? » marmotta le mendiant en tendant sa vieille casquette de base-ball d’un geste automatique. « Je n’ai rien à vous donner », répondit l’étranger, qui lui demanda par la suite: « Sur quoi êtes-vous assis ? » « Sur rien, répondit le mendiant, juste une vieille caisse. Elle me sert de siège depuis aussi longtemps que je puisse m’en souvenir. » « Avez-vous jamais regardé ce qu’il y avait dedans ? » demanda l’étranger. « Non, répliqua le mendiant, pour quelle raison ? Il n’y a rien. » « Jetez-y donc un coup d’oeil », insista l’étranger. Le mendiant réussit à ouvrir le couvercle en le forçant. Avec étonnement, incrédulité et le coeur rempli d’allégresse, il constata que la caisse était pleine d’or.
Je suis moi-même cet étranger qui n’a rien à vous donner et qui vous dit de regarder à l’intérieur. Non pas à l’intérieur d’une caisse, comme dans cette parabole, mais dans un lieu encore plus proche de vous : en vous-même.
“Mais je ne suis pas un mendiant”, puis-je déjà vous entendre rétorquer.
Ceux qui n’ont pas trouvé leur véritable richesse, c’est-à-dire la joie radieuse de l’Être et la paix profonde et inébranlable qui l’accompagnent, sont des mendiants, même s’ils sont très riches sur le plan matériel. Ils se tournent vers l’extérieur pour récolter quelques miettes de plaisir et de satisfaction, pour se sentir validés, sécurisés ou aimés, alors qu’ils abritent en eux un trésor qui non seulement recèle toutes ces choses, mais qui est aussi infiniment plus grandiose que n’importe quoi que le monde puisse leur offrir.
Le terme “illumination” évoque l’idée d’un accomplissement surhumain, et l’ego aime s’en tenir à cela. Mais l’illumination est tout simplement votre état naturel, la sensation de ne faire qu’un avec l’Être. C’est un état de fusion avec quelque chose de démesuré et d’indestructible. Quelque chose qui, presque paradoxalement, est essentiellement vous mais pourtant beaucoup plus vaste que vous. L’illumination, c’est trouver votre vraie nature au-delà de tout nom et de toute forme. Votre incapacité à ressentir cette fusion fait naître l’illusion de la division, la division face à vous-même et au monde environnant. C’est pour cela que vous vous percevez, consciemment ou non, comme un fragment isolé. La peur survient et le conflit devient la norme, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
J’affectionne la définition simple que donne Gautama le Bouddha de l’illumination : il affirme que c’est “la fin de la souffrance”. Cela n’a rien de surhumain, n’est-ce pas ? Bien sûr, comme telle, cette définition est incomplète, car elle exprime seulement ce que l’illumination n’est pas, c’est-à-dire qu’elle n’est pas souffrance. Mais que reste-t-il quand il n’y a plus de souffrance ? Bouddha garde le silence là-dessus et son silence sous-entend que c’est à vous de le découvrir. Il retient une définition par la négative afin que le « mental » ne puisse pas en faire une croyance ou un accomplissement surhumain, un objectif qu’il vous soit impossible à atteindre. Malgré cette précaution de la part de Bouddha, la majorité des bouddhistes croient encore que l’illumination est l’apanage de Bouddha et non le leur, du moins pas dans cette vie-ci.
Vous avez employé le terme “Être”. Pouvez-vous en expliquer la signification ?
L’être est LA vie éternelle et omniprésente qui existe au-delà des myriades de formes de vie assujetties au cycle de la naissance et de la mort. L’Être n’existe cependant pas seulement au-delà mais aussi au coeur de toute forme ; il constitue l’essence invisible et indestructible la plus profonde. En d’autres termes, l’Être vous est accessible immédiatement et représente votre moi le plus profond, votre véritable nature. Mais ne cherchez pas à le saisir avec votre « mental » ni à le comprendre. Vous pouvez l’appréhender seulement lorsque votre “mental” s’est tu. Quand vous êtes présent, quand votre attention est totalement et intensément dans le présent, vous pouvez sentir l’Être. Mais vous ne pouvez jamais le comprendre mentalement. Retrouver cette présence à l’Être et se maintenir dans cet état de « sensation de réalisation », c’est cela l’illumination.
Lorsque vous utilisez le terme “Être”, faites-vous référence à Dieu ? Si oui, pourquoi n’employez-vous pas le terme “Dieu” ?
Le mot « Dieu » s’est vidé de son sens, car on en a abusé pendant des millénaires. Je l’emploie parfois, mais avec parcimonie. Quand j’affirme que le terme est galvaudé, je veux dire que certaines gens, qui n’ont jamais ne serait-ce qu’entrevu le sacré ni même jamais eu le moindre aperçu de l’infinie vastitude que le mot abrite, recourent à ce terme avec grande conviction, comme s’ils savaient de quoi ils parlent. Ou bien que d’autres personnes le rejettent, comme si elles savaient ce qu’elles nient. Cet abus d’emploi a donné naissance, par l’ego, à d’absurdes croyances, affirmations et illusions du genre « Mon ou notre Dieu est le seul Dieu véritable et votre Dieu est faux » ou encore comme le célèbre énoncé de Nietzsche : « Dieu est mort. »
Le mot « Dieu » est devenu un concept fermé. Dès qu’il est prononcé, une image mentale se crée, qui n’est peut-être plus celle d’un vieux patriarche à la barbe blanche, mais qui reste encore et toujours une représentation mentale de quelqu’un ou de quelque chose qui se trouve en dehors de vous. Qui plus est, inévitablement du genre masculin.
Ni le terme « Dieu », ni « Être », ni quelque autre expression que ce soit ne peut définir ou expliquer l’ineffable réalité qu’abrite le mot en question. En fait, la seule question importante à se poser est la suivante : “Ce mot vous aide-t-il ou vous empêche-t-il de faire l’expérience de ce qu’il désigne ?” Fait-il référence à cette réalité transcendantale qui existe au-delà de lui-même ou s’emploie-t-il à tort et à travers pour ne devenir rien de plus qu’une idée à laquelle votre tête peut croire, qu’une idole mentale ?
À l’instar du terme « Dieu », le mot « Être » n’explique rien. Par contre, il a l’avantage d’être un concept ouvert. Il ne réduit pas l’infini invisible à une entité finie et il est impossible de s’en faire une image mentale. Personne ne peut se déclarer être l’unique détenteur de l’Être, car il s’agit de votre essence même et que celle-ci vous est accessible immédiatement sous la forme de la sensation de votre propre présence, de la réalisation de ce « Je suis » qui précède le « Je suis ceci ou cela ».
Le pas à franchir entre le terme « Être » et l’expérience d’« Être » est donc plus petit.
Qu’est-ce qui nous empêche le plus de connaître cette réalité ?
C’est l’identification au « mental », car celle-ci amène la pensée à devenir compulsive. L’incapacité à s’arrêter de penser est une épouvantable affliction. Nous ne nous en rendons pas compte parce que presque tout le monde en est atteint : nous en venons à la considérer comme normale. Cet incessant bruit mental vous empêche de trouver ce royaume de calme intérieur qui est indissociable de l’« Être ». Ce bruit crée également un faux moi érigé par l’ego qui projette une ombre de peur et de souffrance sur tout. Nous reviendrons plus en détail sur tout cela.
Le philosophe français Descartes a cru avoir découvert la vérité la plus fondamentale quand il fit sa célèbre déclaration: “Je pense, donc je suis”. Il venait en fait de formuler l’erreur la plus fondamentale, celle d’assimiler la pensée à l’être et l’identité à la pensée. Le penseur compulsif, c’est-à-dire presque tout un chacun, vit dans un état d’apparente division, dans un monde déraisonnablement complexe où foisonnent perpétuellement problèmes et conflits, un monde qui reflète l’incessante fragmentation du mental. L’illumination est un état de plénitude, d’unité avec le Tout et donc de paix. C’est un état d’unité avec la vie sous sa forme manifeste, soit le monde, et avec la vie sous sa forme non manifeste, c’est-à-dire votre moi. Un état d’unité avec l’être. L’illumination est non seulement la fin de la souffrance et du perpétuel conflit en soi ou avec le monde extérieur, mais aussi d’un épouvantable esclavage, celui de l’incessante pensée. C’est une incroyable libération !
L’identification au mental crée chez vous un écran opaque de concepts, d’étiquettes, d’images, de mots, de jugements et de définitions qui empêchent toute vraie relation. Cet écran s’interpose entre vous et vous-même, entre vous et votre, prochain, entre vous et la nature, entre vous et le divin. C’est cet écran de pensées qui amène cette illusion de division, l’illusion qu’il y a vous et un « autre », totalement séparé de vous. Vous oubliez un fait essentiel : derrière le plan des apparences physiques et de la diversité des formes, vous ne faites qu’un avec tout ce qui est. Et quand je dis que vous oubliez, je veux dire que vous ne pouvez plus sentir cet état d’unité comme étant une réalité qui coule de source. Il se peut que vous la croyiez vraie, mais vous ne l’appréhendez plus comme telle. Une croyance peut certes vous réconforter. Par contre, seule l’expérience peut vous libérer.
Penser est devenu une maladie et celle-ci survient quand les choses sont déséquilibrées. Par exemple, il n’y a rien de mal à ce que les cellules du corps se divisent pour se multiplier. Mais lorsque ce phénomène s’effectue sans aucun égard pour l’organisme dans sa totalité, les cellules prolifèrent et la maladie s’installe.
Le mental est un magnifique outil si l’on s’en sert à bon escient. Dans le cas contraire, il devient très destructeur. Plus précisément, ce n’est pas tant que vous utilisez mal votre « mental » ; c’est plutôt qu’en général vous ne vous en servez pas du tout, car c’est lui qui se sert de vous. Et c’est cela la maladie, puisque vous croyez être votre mental. C’est cela l’illusion. L’outil a pris possession de vous.
Je ne suis pas tout à fait d’accord. C’est vrai que mes pensées sont souvent sans objet, comme chez la plupart des gens, mais je peux encore décider d’utiliser mon mental pour acquérir ou accomplir des choses. C’est ce que je fais tout le temps.
Ce n’est pas parce que vous réussissez à terminer un jeu de mots croisés ou à fabriquer une bombe atomique que vous savez vous servir de votre mental. Ce dernier aime se faire les dents sur des problèmes, comme les chiens le font avec les os. Voilà pourquoi il fait des mots croisés et invente des bombes atomiques, alors que vous, l’Être, ne portez intérêt ni à l’un ni à l’autre. Laissez-moi vous poser les questions suivantes: « Pouvez-vous vous libérer du mental quand vous le voulez ? Avez-vous réussi à trouver l’interrupteur qui le met hors circuit ? »
Vous voulez dire arrêter complètement de penser ? Non, je ne réussis pas, sauf pour un instant ou deux.
Dans ce cas, le mental se sert de vous et vous vous êtes inconsciemment identifié à lui. Par conséquent, vous ne savez même pas que vous êtes son esclave. C’est un peu comme si vous étiez possédé sans le savoir et que vous preniez l’entité qui vous possède pour vous. La liberté commence quand vous prenez conscience que vous n’êtes pas cette entité, c’est-à-dire le penseur. En sachant cela, vous pouvez alors surveiller cette entité. Dès l’instant où vous vous mettez à observer le penseur, un niveau plus élevé de conscience est activé et vous comprenez petit à petit qu’il existe un immense royaume d’intelligence au-delà de la pensée et que celle-ci ne constitue qu’un infime aspect de cette intelligence. Vous réalisez aussi que toutes les choses vraiment importantes - la beauté, l’amour, la créativité, la joie, la paix - trouvent leur source au-delà du mental. Et vous commencez alors à vous éveiller
Août 2011 Exercice: Satya/ Véracité
La rentrée approche à grands pas et, comme tous les enseignants de n'importe quelle matière, je ressens un petit stress positif commencer à pointer son nez et des remises en question affluer vers le mental...Peut-être vous-même vous demandez-vous si vous allez reprendre le yoga, essayer le chant grégorien ou bien peut-être goûter au tai chi?
En ce qui me concerne, j'essaie de me "positionner" dans ce que je propose et de regarder les choses en face. (je dois d'ailleurs acheter un nouveau computer, un dont la touche "point d'exclamation" n'est pas bloquée. (point d'exclamation)...). Alors, y a - t il une ou des "touches" bloquées dans ma vie également? certainement...(pas celle du point d'interrogation, ce qui me rassure plutôt); Ma volonté, par exemple, pourtant souvent assez forte, me fait totalement défaut quant à mes tentatives d'arrêter de fumer une fois pour toutes (eh oui...j'entends les hauts cris: comment, un prof de yoga qui fume? et le bruit des pas qui s'éloignent.). Mais voyez-vous, si j'ai une qualité, c'est d'être relativement (tout est relatif) honnête. Cette dépendance au tabac, vous vous en doutez, me tarabuste et me turlupine et m'engage dans des luttes intimes assez corsées). Heureusement, kapalabhati m'aide à éliminer les toxines et la respiration consciente à retrouver mes billes...
Pourquoi vous raconter cela? Eh bien sans doute pour que vous compreniez que le yoga que je cherche à transmettre à mon niveau (c'est à dire ce que j'en ai compris et expérimenté, à travers mes qualités et mes défauts) n'est pas un yoga de la perfection. Le yoga est un style de vie à part entière, une façon de voir les choses, une recherche de dépassement de soi et de prises de conscience profonde, comprenant exercices physiques, de respiration, concentration, étude, chant, méditation , service, recherche d'équilibre en tout (nourriture, habitat, habitudes, états d'esprit..) que chaque pratiquant espère incarner au mieux. Pour ma part, je ne suis pas encore de blanc vêtue, me déplaçant de manière éthérée dans l'espace, le coeur ouvert à l'amour inconditionnel, prête à servir humblement, et en connection inintérompue avec l'aspect le plus brillant de mon âme, et tout cela en équilibre sur la tête (ou en tout cas pas tout le temps).
Mais je connais les préceptes de Patanjali, les Yamas et Niyamas, concernant la discipline sociale et individuelle dont un étudiant du yoga doit faire preuve: Ahimsa (absence de violence), Satya (véracité), Asteya (honnêteté), Bramacharya (absence d'excès), Aparigraha (absence d'avidité) ainsi que Saucha (propreté), santosa (se satisfaire de ce qui est), Tapas (engagement dans la pratique), Svadhyaya (étude de soi), Isvara Pranidhana (humilité face au Divin).
Sur une échelle de 1 à 10, nous nous trouvons toutes à des degrés différents de chacun de ces préceptes, tous également importants. Pourtant, il me semble aujourd'hui que Satya, l'honnêteté, ne pas "maquiller" la réalité de l'instant, la volonté de se regarder sans fards, est un des préceptes indispensables à toute recherche de développement personnel, d'évolution spirituelle et d'union avec le divin en nous. Car...on peut manipuler, cacher, ne pas dire, éviter de voir, ou de faire voir, faire l'autruche, se raconter des histoires, écouter l'égo, suivre les voies souvent sans issue du mental inférieur, et bien d'autres choses encore mais, dans un moment de méditation tranquille, on peut aussi voir le jeu s'arrêter, l'équilibre précaire de nos constructions illusoires se casser la figure (avec plus ou moins de fracas, plus ou moins de peine) et décider de poser un sourire sur nos lèvres, respirer au plus profond du corps et du coeur, laisser peut-être couler les larmes ou grandir la lumière, et ressentir la plénitude d'enfin accepter ce qui est, sans chercher à en changer le moindre atome. Dans l'acceptation seule, se trouve la clé de la liberté. Tant que nous cherchons à paraître ce que nous ne sommes pas, nous ne pouvons trouver la base solide depuis laquelle nous pourrons nous élever.
Les séances de yoga que je propose sont ce qu'elles sont, parfois marquantes (j'en suis moi-même étonnée), parfois une pure routine, cela dépend de l'inspiration, de la concentration des présents, et de tant d'autres choses. Si vous cherchez un prof parfait, passez votre chemin. Une chose est sûre: tant que vous repartirez de la séance avec un sourire aux lèvres, une intuition nouvelle, un corps reposé, un mental détendu, ou un mieux-être quelconque...je serai là pour vous. Une chose est également sûre: le chemin qu'il me reste à parcourir avant d'atteindre 10 sur 10 dans les yamas, niyamas , libération des dépendances et autres trésors du yoga est long...très long sans doute. Mais le yoga, pour moi, est avant tout une question de conscience de soi et de relation du soi avec le grand Soi. Bien au-delà des simples apparences... Hari Om (point d'exclamation).
Valérie
(cf article de Guy Finley sur ce blog et article d'une enseignante de yoga américaine ci-dessous...)
En ce qui me concerne, j'essaie de me "positionner" dans ce que je propose et de regarder les choses en face. (je dois d'ailleurs acheter un nouveau computer, un dont la touche "point d'exclamation" n'est pas bloquée. (point d'exclamation)...). Alors, y a - t il une ou des "touches" bloquées dans ma vie également? certainement...(pas celle du point d'interrogation, ce qui me rassure plutôt); Ma volonté, par exemple, pourtant souvent assez forte, me fait totalement défaut quant à mes tentatives d'arrêter de fumer une fois pour toutes (eh oui...j'entends les hauts cris: comment, un prof de yoga qui fume? et le bruit des pas qui s'éloignent.). Mais voyez-vous, si j'ai une qualité, c'est d'être relativement (tout est relatif) honnête. Cette dépendance au tabac, vous vous en doutez, me tarabuste et me turlupine et m'engage dans des luttes intimes assez corsées). Heureusement, kapalabhati m'aide à éliminer les toxines et la respiration consciente à retrouver mes billes...
Pourquoi vous raconter cela? Eh bien sans doute pour que vous compreniez que le yoga que je cherche à transmettre à mon niveau (c'est à dire ce que j'en ai compris et expérimenté, à travers mes qualités et mes défauts) n'est pas un yoga de la perfection. Le yoga est un style de vie à part entière, une façon de voir les choses, une recherche de dépassement de soi et de prises de conscience profonde, comprenant exercices physiques, de respiration, concentration, étude, chant, méditation , service, recherche d'équilibre en tout (nourriture, habitat, habitudes, états d'esprit..) que chaque pratiquant espère incarner au mieux. Pour ma part, je ne suis pas encore de blanc vêtue, me déplaçant de manière éthérée dans l'espace, le coeur ouvert à l'amour inconditionnel, prête à servir humblement, et en connection inintérompue avec l'aspect le plus brillant de mon âme, et tout cela en équilibre sur la tête (ou en tout cas pas tout le temps).
Mais je connais les préceptes de Patanjali, les Yamas et Niyamas, concernant la discipline sociale et individuelle dont un étudiant du yoga doit faire preuve: Ahimsa (absence de violence), Satya (véracité), Asteya (honnêteté), Bramacharya (absence d'excès), Aparigraha (absence d'avidité) ainsi que Saucha (propreté), santosa (se satisfaire de ce qui est), Tapas (engagement dans la pratique), Svadhyaya (étude de soi), Isvara Pranidhana (humilité face au Divin).
Sur une échelle de 1 à 10, nous nous trouvons toutes à des degrés différents de chacun de ces préceptes, tous également importants. Pourtant, il me semble aujourd'hui que Satya, l'honnêteté, ne pas "maquiller" la réalité de l'instant, la volonté de se regarder sans fards, est un des préceptes indispensables à toute recherche de développement personnel, d'évolution spirituelle et d'union avec le divin en nous. Car...on peut manipuler, cacher, ne pas dire, éviter de voir, ou de faire voir, faire l'autruche, se raconter des histoires, écouter l'égo, suivre les voies souvent sans issue du mental inférieur, et bien d'autres choses encore mais, dans un moment de méditation tranquille, on peut aussi voir le jeu s'arrêter, l'équilibre précaire de nos constructions illusoires se casser la figure (avec plus ou moins de fracas, plus ou moins de peine) et décider de poser un sourire sur nos lèvres, respirer au plus profond du corps et du coeur, laisser peut-être couler les larmes ou grandir la lumière, et ressentir la plénitude d'enfin accepter ce qui est, sans chercher à en changer le moindre atome. Dans l'acceptation seule, se trouve la clé de la liberté. Tant que nous cherchons à paraître ce que nous ne sommes pas, nous ne pouvons trouver la base solide depuis laquelle nous pourrons nous élever.
Les séances de yoga que je propose sont ce qu'elles sont, parfois marquantes (j'en suis moi-même étonnée), parfois une pure routine, cela dépend de l'inspiration, de la concentration des présents, et de tant d'autres choses. Si vous cherchez un prof parfait, passez votre chemin. Une chose est sûre: tant que vous repartirez de la séance avec un sourire aux lèvres, une intuition nouvelle, un corps reposé, un mental détendu, ou un mieux-être quelconque...je serai là pour vous. Une chose est également sûre: le chemin qu'il me reste à parcourir avant d'atteindre 10 sur 10 dans les yamas, niyamas , libération des dépendances et autres trésors du yoga est long...très long sans doute. Mais le yoga, pour moi, est avant tout une question de conscience de soi et de relation du soi avec le grand Soi. Bien au-delà des simples apparences... Hari Om (point d'exclamation).
Valérie
(cf article de Guy Finley sur ce blog et article d'une enseignante de yoga américaine ci-dessous...)
Ces jours où on n'a juste pas envie (de Anna O'Reilly), traduit de l'Anglais par Valérie/ un texte que j'aurais pu écrire...)
Illustration: Athéna, déesse de la sagesse, du courage, de l'inspiration, de la civilisation, de la guerre, de la force, de la stratégie, des arts féminins, de l'artisanat, de la justice et de la dextérité.
De Anna O'Reilly:
Je ne vais pas vous cacher la vérité et vous avouer ceci: il y a des jours où vraiment, vraiment, je n'ai pas envie de faire cours.- je suis supposée être toujours un yogi joyeux, et heureux qui se ferait plutôt couper un bras que de manquer une séance de yoga, ou encore de manquer une occasion de rendre la journée de quelqu'un plus douce- mais, vous savez, parfois l'amour et la lumière naturels qui m'ont amenée à enseigner le yoga ne trouvent tout simplement pas de chemin pour rayonner.
Ces jours-là je râle et me plains et souhaite ne pas avoir à faire cours et je finis par me traîner vers la salle de pratique.
C'est alors que quelque chose d'étrange se produit. Alors que les individus commencent à entrer dans la salle, mon humeur commence à s'alléger, j'entame la séance et j'oublie complètement toutes les raisons qui faisaient que je ne voulais pas être là. Et après, je repars presque toujours en me sentant plus légère, plus heureuse, me demandant pourquoi je ne fais pas cours beaucoup plus souvent.
Cela, pour moi, c'est la puissance de l'enseignement. Et j'espère que les personnes présentes repartent de la séance en ayant gagné une ou deux choses, mais je sais que moi, je reçois d'elles, énormément.
Maintenant, tout ce que j'ai à faire, c'est me rappeler cela à chaque fois que je me sentirai grincheuse avant d'aller guider une séance.
Anna O'Reilly
Texte original:
I'm going to go ahead and admit it: some days I really, really don't want to teach. I know--I'm always supposed to be a bright, happy yogi who would rather chop off an arm that have to miss a yoga class, let alone miss the opportunity to make someone else's day brighter through teaching--but, you know what, some days the natural light and love that brought me to yoga teaching in the first place just cannot find a way to shine through.
On those days I grumble and complain and wish I didn't have to teach and then drag my sorry little behind to the yoga studio.
And then a funny thing happens. As my students start to walk in I find my mood lifting. I start to teach and I completely forget all of the reasons I really didn't want to be there in the first place. And by the end, I almost always leave feeling lighter, happier and wondering why I don't teach a whole lot more often.
That, to me, is the power of teaching. Hopefully my students gain a thing or two from a class but I know that I always, always gain so much from them.
Now all I have to do is remind myself of that each time I get the teaching grumps.
Posted by Hannah O'Reilly on February 24, 2010 11:18 AM Permalink Comments (28) |